"C'est l'histoire que vous ne voudrez jamais revisiter." Voilà comment le magazine américain Time a introduit sa rétrospective sur l'année 2020. La une est à l'image de cette description, puisqu'une croix rouge vient barrer les 4 chiffres de 2020, "la pire année de l'histoire" selon le magazine.
La journaliste et critique de film Stéphanie Zacharek revisite dans un article les hauts et surtout les bas de 2020. Elle décrit une année tourmentée par le Covid-19, un virus apparu "avec une chauve-souris" mais qui a bouleversé la vie de 1,5 million de personnes. Une année que nous avons tous majoritairement passée isolés du monde, à observer la sinistre routine des soignants impuissants. Des soignants qui regardaient "des patients mourir quand ils ne pouvaient plus rien faire pour les sauver." "A une heure précise tous les soirs, nous nous sommes penchés sur nos fenêtres, armés de casseroles, de cuillères en bois et de notre excentrique cacophonie de voix humaines et nous avons fait du bruit en soutien de ces soignants. C'était la moindre des choses, à un moment où nous ne savions pas du tout que faire", raconte la journaliste.
Des crises sociales, écologiques et politiques en plus du Covid-19
Mais pour Stéphanie Zacharek, l'année n'a pas uniquement été hantée par le coronavirus. Les incendies géants en Australie nous ont une nouvelle fois rappelé "la fragilité de la nature". La mort de George Floyd et les manifestations antiracistes et contre les violences policières qui ont suivi nous ont rappelés qu'"à travers l'histoire, les noirs ont subi des injustices similaires, sans recours ni moyens de changer le statu quo."
Stéphanie Zacharek évoque enfin largement les nombreux rebondissements de la politique américaine : une campagne présidentielle sous tension, des résultats électoraux contestés "sur la base de la fantaisie" et une démocratie sauvée selon elle in extremis. "Si 2020 était un film dystopique, vous l'éteindriez probablement après vingt minutes", estime la critique de films.
Source : LaDepeche.fr
